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Affichage des articles du 2020

La Natte en Bambou

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Comme j'étais fébrile, assise près de vous, Face au grand océan, sous la mauve glycine. Déjà je me perdais dans vos yeux opaline Sentant au fond de moi un délicieux remous La lumière baissait tandis que l'air si doux Parfumait tendrement votre bouche mutine D'embruns rafraîchissants et d'essence marine ; Votre main libertine effleura mes genoux. La lune s'amusait sur ma  peau ivoirine ; La douleur d'un fado s'égrenait en sourdine. Votre main m'attira vers la natte en bambou M'invitant lentement sur la peau zibeline. J'ai adoré l'instant, où, penché sur mon cou Vous avez murmuré "venez douce coquine".

Mon Escale

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J'effiloche mon temps aux nuages qui passent, J'aime ces douces heures. Sous l'auvent de mon âme, une pluie qui me lasse, L'été est un tricheur. Je laisse fuir mon rêve au dos d'un bel oiseau En plumes rouge-rose. Le vent de nulle part chahute les roseaux, Je laisse aller les choses. Je savoure silence et l’absence de toi, Je n'ai besoin de rien. Pâturage en mon coeur, berceau de mon émoi, Un ange pour gardien. Ma raison se repose au bord de mon sourire Je suis juste à ma place. Au plus profond de moi, je découvre un empire, De toi il n'y a trace. Allégée des tourments j'ai trouvé mon escale, Césure dans ma vie. J'ai oublié ton nom. Sur mon lit de pétales Enfin tout me sourit.

Un petit chemin

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C'est un petit chemin tout brodé de genêts Au milieu des prairies et des vaches tranquilles Broutant paisiblement l'herbe et les graminées Bien loin du brouhaha, des rumeurs de la ville. C'est un petit chemin où j'embrasse l'été Mon esprit s'y apaise, mes heures s'éternisent Dans le doux matin d'or, je suis hors de portée Du bruit assourdissant des longues routes grises. C'est un petit chemin au front de la montagne Que l'on atteint avec beaucoup d' humilité Ici, pas de perdant, pas de premier qui gagne On laisse à ceux d'en-bas toute cupidité. C'est un petit chemin qui flirte avec le ciel Sur la pointe des pieds, je touche les nuages Les vents, maîtres de lieux, saupoudrent de leurs ailes Tous les parfums cueillis au dessus des alpages. Sur ce petit chemin erre ma solitude L'horizon, sur le monde dessine un pourpre ourlet J'ouvre mon coeur à Dieu, et avec gratitude Je savoure ma vie et ses mille bienfai...

La voie du Milieu

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Réinventer ma vie et devenir une autre... Me délester ainsi du tourment qui m'encombre, Ne pas me retourner, franchir les zones d'ombre, M'évader du néant dans lequel je me vautre... Découvrir le layon sur lequel je m'engage Sublimé par les chauds rayons d'or du soleil Choisir mon avenir, fuir cet état de veille Apprivoiser la paix au cours de ce voyage. Avancer par devant, sur la voie du milieu Pour y trouver la clé, le parfait équilibre Harmoniser ma vie et agir de mon mieux Pour l'amour de chacun et me sachant plus libre. Sentir au fond de moi cette métamorphose, Lâcher les faux semblants, provoquer le destin Allègrement aller jusqu'au bout du chemin, Cultiver dans mon cœur la tendresse des choses.

Près du vieux cimetière

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Près du vieux cimetière Aux tombes oubliées L'abbaye séculaire Jaillit dans l'air muet. Le soleil, sur les pierres Fait des ombres d'été Et les branches de lierre Etendent leurs filets. La saison insolente Ecrase de chaleur La chapelle gisante Tombeau d'humbles douleurs La cloche silencieuse Figée, ne sonne plus. Dans la vallée pieuse On pleure l''angélus. Dans ce vert ermitage Mystérieux et secret Perle le babillage D'un ruisseau argenté. Les herbes du chemin Encore lourdes d'aurore Festonnent le jardin Où le banc de bois dort. Le pas des pèlerins Leur foi et leurs prières Ont fait de cet écrin, Un temple de lumière.

L'ermite des champs

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C'est un doux vagabond, un ermite des champs Amoureux du silence et du  ciel et des arbres Des fleurs de son jardin, des coquelicots blancs Heureux sur le sentier, avec Dieu, il palabre. Quand les cieux sont cléments, il descend le village Le sourire dans le coeur il va sur les chemins. Des oiseaux il n'entend que leurs gais caquetages Qui lui font oublier le grand chaos humain. Il part ainsi tout seul, sous un ciel bleu superbe Devant lui l'horizon infini, bigaré Dans ce paradis vert, il s'allonge sur l'herbe Douce comme un tapis de velours dévoré. Les parfums de l'été lui font tourner la tête L'air a un goût de fraise et framboise des bois Le cri des martinets, le chant de l'alouette Pépient à son oreille en aubade de soie. Il erre, tout en rêvant à son pays natal Flâneries dans les bois aux senteurs de violettes Il fait de la nature un refuge mental Sur lequel le soleil pose un chapeau de fête.

Le Puy en Velay

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Dans un bel écrin vert au  milieu de montagnes Au coeur d'un grand massif de volcans, de vallées C'est plus beau que Paris, qu'un château en Espagne George Sand l'aimait, c'est le Puy en Velay Les ruelles pavées en lave volcanique Etroites et pentues, taillées en escaliers Conduisent le marcheur jusqu'à la basilique Edifice grandiose aux murs polychromés. Cathédrale imposante, toute chargée d'Orient Fut visitée longtemps par d'anciens rois de France Dans l'absyde, exposée au regard des croyants Règne une Vierge Noire, Majesté de clémence. Dans le jardin du cloître, tout est sérénité Les toits de tuiles rouges, les maisons séculaires Ville riche d'histoire où il fait bon flâner, Découvrir un passé  tout empreint de mystères. Juchée sur un rocher, pour protéger la ville Une Vierge à l'enfant domine la cité Les dévots, chaque année, par dizaines et par mille En longue procession, viennent la vénérer. Tout près, sur un pi...

Je rêve de printemps

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Je rêve de printemps, de pétales de roses, De joutes alanguies parmi les graminées De siestes au soleil, mes lèvres butinées Par les si doux baisers, qu'amoureux, tu déposes. Je rêve de bouquets, d'essence des lilas De revoir les prairies enneigées de fleurettes, De marcher pieds nus au milieu des paquerettes Tous deux l'un contre l'autre, et ma main sous ton bras. Que viennent vite Avril, le joli moi de Mai Les muguets ennivrants, l'or brillant des jonquilles. Les vents peuvent jouer sous les jupes des filles Je quitte enfin mes pulls et tout ce qui te plait. J'attends le gazouillis des folles hirondelles Promesses de chaleurs et d'azur lumineux. Je rêve à ton parfum, au ciel de tes yeux A tes mains grapillant par dessous mes dentelles.