Ennui
Le vent lèche ma peau comme une langue chaude L'océan, à mes pieds, flirte avec les galets Je marche à petits pas, je flâne et baguenaude En cadence avec le chant de mes bracelets. Le jour s'échappe et se camoufle à pas de loup Les voiles des bateaux se parent des lumières De l'astre s'endormant, là-bas, loin de chez nous. Les heures sont alors propices aux prières. Le sable est le sépulcre où terrer mon ennui. J'y ai caché la clé de cette solitude Qui s'enroule à mes pieds, qui m'empêche l'oubli J'ai hâte que ma vie hante tes habitudes