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Affichage des articles du juin, 2020

La Natte en Bambou

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Comme j'étais fébrile, assise près de vous, Face au grand océan, sous la mauve glycine. Déjà je me perdais dans vos yeux opaline Sentant au fond de moi un délicieux remous La lumière baissait tandis que l'air si doux Parfumait tendrement votre bouche mutine D'embruns rafraîchissants et d'essence marine ; Votre main libertine effleura mes genoux. La lune s'amusait sur ma  peau ivoirine ; La douleur d'un fado s'égrenait en sourdine. Votre main m'attira vers la natte en bambou M'invitant lentement sur la peau zibeline. J'ai adoré l'instant, où, penché sur mon cou Vous avez murmuré "venez douce coquine".

Mon Escale

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J'effiloche mon temps aux nuages qui passent, J'aime ces douces heures. Sous l'auvent de mon âme, une pluie qui me lasse, L'été est un tricheur. Je laisse fuir mon rêve au dos d'un bel oiseau En plumes rouge-rose. Le vent de nulle part chahute les roseaux, Je laisse aller les choses. Je savoure silence et l’absence de toi, Je n'ai besoin de rien. Pâturage en mon coeur, berceau de mon émoi, Un ange pour gardien. Ma raison se repose au bord de mon sourire Je suis juste à ma place. Au plus profond de moi, je découvre un empire, De toi il n'y a trace. Allégée des tourments j'ai trouvé mon escale, Césure dans ma vie. J'ai oublié ton nom. Sur mon lit de pétales Enfin tout me sourit.

Un petit chemin

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C'est un petit chemin tout brodé de genêts Au milieu des prairies et des vaches tranquilles Broutant paisiblement l'herbe et les graminées Bien loin du brouhaha, des rumeurs de la ville. C'est un petit chemin où j'embrasse l'été Mon esprit s'y apaise, mes heures s'éternisent Dans le doux matin d'or, je suis hors de portée Du bruit assourdissant des longues routes grises. C'est un petit chemin au front de la montagne Que l'on atteint avec beaucoup d' humilité Ici, pas de perdant, pas de premier qui gagne On laisse à ceux d'en-bas toute cupidité. C'est un petit chemin qui flirte avec le ciel Sur la pointe des pieds, je touche les nuages Les vents, maîtres de lieux, saupoudrent de leurs ailes Tous les parfums cueillis au dessus des alpages. Sur ce petit chemin erre ma solitude L'horizon, sur le monde dessine un pourpre ourlet J'ouvre mon coeur à Dieu, et avec gratitude Je savoure ma vie et ses mille bienfai