Articles

Affichage des articles du 2017

Au bal des lucioles.

Image
Je partirai, un jour, quelque part, n'importe où Pour oublier les bruits et la folie du monde. Je n'aurai plus de clé, ni porte, ni verrou Mes pas seront légers, mon humeur vagabonde. Sur un tapis mousseux je déplierai ma couche Mon toit sera la nuit et la voûte des cieux. Les étoiles pourront se mirer sur ma bouche Je volerai la lune en me hissant vers Dieu Je verrai, je le sais, même les paupières closes Les chemins de verveine où je m'égarerai ; Les sentiers perlés d'ombre, les pelouses de roses, Les grands champs de blés murs. où je me cacherai. J'apprendrai le silence ourlé de chants d'oiseaux. Et dans le vent du soir, telles les herbes folles Qui s'unissent,  s’enlacent avec les  roseaux Je m'en irai danser au bal des lucioles.

Mouvances

Image
Je suis faite d'errances, De voyages de nuit, D'éternelles mouvances Où je me perds sans bruit. Je suis vents et marées, Louve affamée, sauvage. Je cours dans les contrées Neigeuses d'un alpage. Je suis le sable blanc, Poudre de coquillage L'écume sur mon flanc S'écoule en babillage. Je suis l'ambre du miel Et la fleur qu'on butine, Les nuages du ciel Et l'abeille mutine Je suis douce liqueur D'un baiser sur tes lèvres Onctueuse saveur Doux présage de fièvres. Je suis faite d'errances Qui me portent vers toi D'envoûtantes mouvances Pour t'attirer à moi.

Neige

Image
Ô combien j'aime les premiers flocons de neige Ils tombent sur la ville, azurant les pavés. Tournicotant tel un  malicieux manège Tandis que je m'endors couverte de duvets. Qu'il est doux d'écouter l'immaculé silence Saupoudrant les maisons, étouffant chaque bruit Aux fenêtres givrées, s'ajoute en transparence Un carrousel neigeux, un opéra de nuit. L'hiver dépose ainsi son oreiller de plumes Tandis que les humains rêvent dans leur sommeil. Dès l'aube de demain, en sortant de mes brumes J'aurai comme horizon l'argent et le vermeil.

Peau flanelle

Image
Mon grand Chéri,  mon grand Amour J'ai goûté votre peau flanelle Je me languis de vos retours Lorsque gazouille l'hirondelle. Mon grand Amour, mon Enchanteur Vous m'avez rendue si gourmande Quand le cerisier est en fleurs Je mords à votre bouche amande. Mon Grand Amour, mon grand Chéri Près de vous j'ai trouvé ma place Je glisse en plein charivari Quand vous m'aimez avec audace. Mon grand Chéri, Mon grand Coquin J'adore être votre cerise J'aime quand vous glissez la main Entre mes seins et ma chemise. Mon grand Amour, mon grand Chaton J'ai des papillons dans le ventre En glissant dans vos draps coton. Votre grand lit devient mon antre. Mon grand Amour, mon grand Charmeur Dans vos bras je suis amoureuse Vous avez chapardé mon cœur Vous me manquiez, je suis heureuse.

L'âge qui sonne

Image
Ah qu'il est loin le temps, celui où j'étais celle, Comblée de mes atouts, qui avait le pouvoir ! Les hommes m'adulaient, j'étais  jeune et si belle Au matin de ma vie et me moquant du soir... Qu'il est loin le temps où j'allais, jambes légères, Le sourire conquérant, éveillant les désirs. Tant de bras m'appelaient, tant de bouches si chères M'ont abreuvée de leurs délicieux élixirs. Qu'il est loin le temps où suffisaient mes dentelles Pour séduire, enchanter un regard inconnu. Je voyais mon attrait au fond de ses prunelles Et me réjouissais de le savoir vaincu. Mais voilà qu'aujourd'hui je me trouve en automne, Le soleil dans mes yeux, commençant à faiblir. J'ai tant d'amour au cœur, j'entends l'âge qui sonne Je veux aimer encore avant de trop vieillir.