la Der des Der

Ils sont partis là-bas, au fusil un oeillet
Agés de vingt printemps ou de quelques automnes
Au carnage envoyés, se faire massacrer
Tandis que les pensants décidaient sur leurs trônes.

Ils sont partis heureux, fiers d'être les soldats
Qui allaient ramener l'Alsace et la Lorraine
Ils allaient leur montrer, vêtus de réséda
La vigueur et le cran qui coulaient dans leurs veines

Ils sont partis nombreux, laissant épouse ou mère
Abandonnant les champs à leurs jeunes enfants
Mais vite, ils reviendraient, c'était la Der des Der
Ils allaient en chantant, l'oeillet entre les dents.

Ils sont partir mourir au fond de leurs tranchées
Qu'ils avaient du creuser pour supporter l'hiver
Ils pensaient qu'au printemps, enfin ils rentreraient
Non, ils ne savaient pas que débutait l'enfer.

Ils sont partis là-bas, au fusil un oeillet
Ils sont partis heureux, fiers d'être les soldats
Ils sont partis nombreux, laissant épouse ou mère
Non ils ne savaient pas que débutait l'enfer.






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