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Affichage des articles du 2018

Résilience

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C'est comme une bouteille envoyée à la mer... Je quitte son amour pour un autre plus grand, Celui de l'inconnu, sans doute moins amer Que ce que vit mon cœur, gangrené de tourment. Entre cette falaise où s'accroche ma vie Et l'horizon là-bas, qui m'aspire et m'appelle, L'océan est un bau utile à ma survie Que je dois traverser pour me rester fidèle. Le dessein de ma fuite est la résilience, Partir et oublier est un déchirement. Mais pour revivre enfin j'ai besoin du silence Qui saura m'apaiser dans cet éloignement. Je pars pour allumer le feu de mes envies. Et dans un grand secret me laisser emporter D'un ciel à l'autre et d’îles en vertes prairies, Avec pour seul espoir celui de me trouver. Je dois franchir ce pont haut comme un arc-en-ciel. Ma seule raison d'être est là, sur l'autre rive. Cet ailleurs est pour moi un but essentiel, Mon chemin lumineux et ma saine dérive. Un simple aller retour, le temps de r

Petite Annonce

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Je suis heureuse dans ma vie, C'est pour cela que je vous cherche. Mon tendre coeur vous tend la perche Sans vous, chaque jour je survis Je suis heureuse dans ma vie, Mais au doux soyeux de ma peau Manquent vos baisers les plus chauds De vous j'ai tellement envie. Je suis heureuse dans ma vie, Pourtant sur moi je veux votre ombre Pour réchauffer mon coté sombre Douceur d'un édredon de nuit Je suis heureuse dans ma vie, Et quand vous lirez cette lettre Saurez-vous donc vous reconnaître Et m'aimer telle que je suis.

l'Amante

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Je suis l'amante des silences Des hauts sommets et des prairies De ces vastes plateaux immenses Tombeaux de vieilles métairies Je suis l'amante des rivières Aussi fougueuses qu' un torrent, Qui lissent les galets, les pierres Et les moulinent en sable blanc. Je suis amoureuse du vent Quand sur la mer il est tempête Lorsque les vagues vont, hurlant, Se briser sur le port de Sète. Je suis l'amante du soleil Quand au  petit matin il ose, Alors qu'il est l'ambre et le miel, Éveiller les boutons de rose. Je suis l'amante des orages, Des pluies qui abreuvent la terre De la foudre et des gros tonnerres Qui font trembler les pâturages ; Je suis l'amante des saisons Des jolis temps aux temps de neige Des brins de muguet aux marrons La vie en moi est sortilège.

L'Essentiel

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Un tranquille matin me verra m'en aller, Les pieds et jambes nues, piétiner la rosée J'irai, toute en silence, et n'osant pas parler Pour ne point effrayer la marmotte rusée. J'écouterai mon coeur, j'élèverai mon âme Je m'enivrerai de l'odeur de la prairie. Je laisserai couler sur mon chagrin de femme Les larmes, les fardeaux qui encombrent ma vie. Je déambulerai, longerai la rivière Tandis que le soleil réveillera ma peau J'aurai dans mes cheveux des guirlandes de lierre Je froisserai l'onde en faisant des ronds dans l'eau. Au Maître de l'azur, je confierai mon rêve Et mes désirs profonds  à l'immense univers Je sentirai en moi, l'énergie et la sève Puissantes comme vents faisant rugir les mers. Mes yeux s'éblouiront devant tant de verdure Tandis que j'ouvrirais mes bras au bleu du ciel Je marcherai longtemps, parcourant la nature Car j'ai compris enfin que là est l'essentiel.

le peintre...

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Partout dans l'atelier, se répand la lumière Le soleil, au levant, embellit le matin La terrasse, au dessus du village de pierre Est le clos parfumé de l' artiste lutin. Dans son antre, au milieu, siège le chevalet Sur lequel il installe une toile encore vierge Puis il prend son crayon pour déjà denteler La trame du dessin  qui deviendra arpège. La belle âme du peintre anime le pinceau. Il pose les couleurs évoquant la nature. Une teinte subtile et soudain un oiseau S'envole du tableau comme un divin murmure. L'artiste a dans le coeur mille couleurs du monde Dont il nous fait cadeau au travers de ses yeux. Il nous dévoile ainsi sa nature profonde. L'artiste est une étoile, un doux chant mélodieux.

Ennui

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Le vent lèche ma peau  comme une langue chaude L'océan, à mes pieds, flirte avec les galets Je marche  à petits pas, je flâne et baguenaude En cadence avec le chant de mes bracelets. Le jour s'échappe et se camoufle à pas de loup Les voiles des bateaux se parent des lumières De l'astre s'endormant, là-bas, loin de chez nous. Les heures sont alors propices aux prières. Le sable est le sépulcre où terrer mon ennui. J'y ai caché la clé de cette solitude Qui s'enroule à mes pieds, qui m'empêche l'oubli J'ai hâte que ma vie hante tes habitudes

la Der des Der

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Ils sont partis là-bas, au fusil un oeillet Agés de vingt printemps ou de quelques automnes Au carnage envoyés, se faire massacrer Tandis que les pensants décidaient sur leurs trônes. Ils sont partis heureux, fiers d'être les soldats Qui allaient ramener l'Alsace et la Lorraine Ils allaient leur montrer, vêtus de réséda La vigueur et le cran qui coulaient dans leurs veines Ils sont partis nombreux, laissant épouse ou mère Abandonnant les champs à leurs jeunes enfants Mais vite, ils reviendraient, c'était la Der des Der Ils allaient en chantant, l'oeillet entre les dents. Ils sont partir mourir au fond de leurs tranchées Qu'ils avaient du creuser pour supporter l'hiver Ils pensaient qu'au printemps, enfin ils rentreraient Non, ils ne savaient pas que débutait l'enfer. Ils sont partis là-bas, au fusil un oeillet Ils sont partis heureux, fiers d'être les soldats Ils sont partis nombreux, laissant épouse ou mère Non ils ne savaient

Frimas

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Les grands champs labourés, las, se meurent de froid. J'ai l'âme qui frissonne alors que le ciel pleure. Une grande tristesse s'écoule sur mon cœur, Sous les nuages noirs, je sens bien que je ploie. Le vent n'est plus caresse ; il me gifle, me mord. Et glisse au fond de moi tel un glaçon de neige. Sur le lac engourdi les flocons font arpège, Tandis qu'à mes regrets s'ajoute le remord. Le brouillard dans les yeux obscurcit mon chemin, Ravin où je me perds entre les troncs fantômes. Des frissons sur ma peau, je connais ce symptôme, C'est mon corps qui  réclame et appelle le tien. Rien ne me glace autant que tes mots de silence, Tous ces sentiments tus parce que tu n'oses pas. Prudes et retenus, tes intimes frimas, N'étouffent pas en moi une folle espérance.

Octobre

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Revenu le temps des marrons, Des savoureuses soupes chaudes De gratins aux potimarons. Tartes sucrées de Reine-Claude. Revenus le froid dès l'aurore, Les frissons dans les courants d'air. Les vents se bousculent dehors Je m'emmitoufle de mohair. Revenue la chaleur de l'âtre Des bûches dans la cheminée Sur mes joues un éclat folâtre... Dans le ciel la lune est mouillée. Revenues les longues soirées Où bientôt tombera la neige ; Pendant ces nuits enrubannées De blanc, enfin mon coeur s'allège.

Minouche

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Au bord de ce chemin fleurant bon la noisette Je te laisse à loisir grapiller sur ma bouche. J'aime quand, doucement, tu m'appelles "Minouche" Nul autre mieux que toi ne sait conter fleurette. Je badine avec toi en faisant la coquette. Et tu as bien compris que rien ne m’effarouche Sur le tapis moussu près de toi je me couche Goûtant à tes baisers dont je fais la cueillette. Avec un air gourmand tu mates mes gambettes Tu fais glisser ma robe et jettes mes babouches, De mes seins aux genoux tu t'égares, me touches. Tes polissonneries rosissent mes pommettes. Tu ris à pleines dents, dévoilant la fossette Qui donne un charme fou au dessin de ta bouche. Te sentant désarmé, je tente une escarmouche Et plante dans ton coeur, d'Amour une fléchette.

Perdu

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J'ai franchi tant de ponts, j'ai gravi tant de murs ; J'ai regardé la lune échouer sur les plages ; J'ai longé des chemins, des sentiers pas très sûrs J'ai hanté des forêts, craint les bêtes sauvages. J'ai couru les déserts ignorant la brûlure D'un soleil accablant. Sur les dunes de feu J'apprivoisais le vent, hanté par ton murmure Par tes yeux,  ton visage et blasphémant ton  Dieu. J'ai grimpé des sommets,  la plus haute montagne, Me perdant dans la neige et la glace et le froid. Chaque jour, chaque pas pour trouver ma cocagne Moi, l'homme solitaire, un loup sans foi ni toi. Je me suis embourbé en des lieux improbables, J'ai sauté de parois où rodaillait la mort, J'ai couru les sierras, j'ai affronté les diables, Pour calmer mon courroux, je combattais le sort. Pour oublier ton corps, j'ai consumé le mien. J'ai fracassé mon coeur, j'ai fourvoyé mon âme. Mon ventre t'appelait, se nourrisant de rie

Sensation

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Ce regard doux de vous, Promesse de bisous, Sensation enivrante... Un baiser, deux ou trois Sur le bout de mes doigts Votre bouche m'enchante... Donnez moi votre main, Posez la sur mon sein, Sentez, je suis brûlante... Je vous offre mon coeur Mon souffle, ma sueur, Oui, je suis consentante...

je choisis

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Je choisis d'être à vous, Votre  amie et amante De vous offrir le doux A chaque aube naissante. Je choisis votre cœur Pour lit de ma tendresse Où nos âmes en chœur Jouiront d'allégresse. Je choisis votre bouche Pour glaner des baisers En becquées d'oiseau-mouche, Et vous apprivoiser. Je choisis votre main Pour ôter mes dentelles Pour partager mon bain Odorant de canelle.