Frimas

Les grands champs labourés, las, se meurent de froid.
J'ai l'âme qui frissonne alors que le ciel pleure.
Une grande tristesse s'écoule sur mon cœur,
Sous les nuages noirs, je sens bien que je ploie.

Le vent n'est plus caresse ; il me gifle, me mord.
Et glisse au fond de moi tel un glaçon de neige.
Sur le lac engourdi les flocons font arpège,
Tandis qu'à mes regrets s'ajoute le remord.

Le brouillard dans les yeux obscurcit mon chemin,
Ravin où je me perds entre les troncs fantômes.
Des frissons sur ma peau, je connais ce symptôme,
C'est mon corps qui  réclame et appelle le tien.

Rien ne me glace autant que tes mots de silence,
Tous ces sentiments tus parce que tu n'oses pas.
Prudes et retenus, tes intimes frimas,
N'étouffent pas en moi une folle espérance.


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