La Duchesse et le Marquis

Vous voilà, cher Marquis ! Vous avez de l'audace !
J'ai reçu ce matin votre grivois billet
Que vous avez confié au révérend Ignace
Ami de mon mari, son confesseur privé.

Mes hommages, Duchesse ! il est doux de vous voir.
Je voulais annoncer ma prochaine visite
Par ce tout petit mot et vous faire savoir
Qu'à mon cœur vous passez pour être favorite.

Aucunement, Marquis, cela ne m’intéresse
Le Duc mon époux, me suffit amplement
Laissez moi donc aller car je file à confesse
Cessez de m'ennuyer avec vos boniments.

Mais non, jolie Duchesse, il n'y a plus charmant
Que vos seins triomphants et ronds comme la lune,
Vos épaules satin, en teinte de lait blanc
Et vos fesses dodues, bombées comme une dune.

Marquis vous me lassez de toutes vos sottises
Dieu que vous êtes lourd ; vous n'êtes qu'un gandin.
Vous devriez aller plus souvent à l'église
Pour chanter la messe et le credo en latin 

Retardée, la duchesse emprunta le chemin
Qui menait jusqu'au mur de l'ancien presbytère
Le bon vieux père Ignace attendait dans un coin
On entendit alors de bien drôles prières !


















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